La décision du gouvernement du Québec d’augmenter les frais de scolarité universitaires pour les étudiants venant de l’extérieur de la province à partir de l’année prochaine a déjà des répercussions sur les élèves du secondaire et leurs familles. Des centaines d’adolescents et leurs familles se sont rassemblés sur le campus du centre-ville de l’Université Concordia pour la journée portes ouvertes d’automne de l’école, mais la directrice du recrutement étudiant de Concordia a remarqué une baisse de fréquentation. Les effets de la hausse des frais de scolarité sont déjà visibles, avec de nombreux candidats potentiels annulant leur visite du campus et se retirant des événements de recrutement.
Les étudiants potentiels expriment leur inquiétude face à la hausse des frais de scolarité, qui passeront d’environ 8 992 $ à environ 17 000 $ par an pour les Canadiens hors Québec. Pour certains, cette augmentation représente une barrière financière insurmontable. Plusieurs élèves présents à la journée portes ouvertes ont déclaré que cette augmentation influencerait leurs décisions concernant l’université, et certains envisagent de renoncer à l’idée d’étudier au Québec. Cette mesure devrait toucher principalement les trois universités anglophones du Québec – Concordia, McGill et Bishop’s – qui accueillent plus d’étudiants de l’extérieur de la province que les écoles francophones.
Le gouvernement du Québec justifie cette augmentation en affirmant qu’elle permettra de récupérer le coût de l’éducation des non-résidents de la province et de ne pas faire supporter ce coût aux contribuables québécois. Cette décision a suscité des débats sur la survie de la langue française dans la province.
Source : La Presse Canadienne, publié le 21 octobre